Pour concevoir des aménagements où se rencontrent les objectifs de contrôle des inondations, de considération écologique et de conception d’espaces publics ouverts, nous faisons appel à une approche holistique de la question des floodscape. À l’heure de l’adaptation de la ville aux événements climatiques extrêmes, penser un espace urbain en bord de rivière implique de négocier les synergies et conflits entre ces trois domaines de l’urbanisme.

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Nous voulons rendre la zone de rencontre entre l'eau et la ville accessible en suivant un principe simple : les quais peuvent avoir deux visages grâce à leur adaptation aux aléas naturels. Ainsi, nos promenades le long de cours d'eau sont submergées lors des crues, puis retrouvent leur fonctionnalité une fois les eaux retirées.

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Comme nous nous trouvons en milieu urbain très contraint, certains pré-requis  se dégagent comme socle de ces projets. Par exemple, nous ne pouvions pas laisser court à la création d’une rivière au paysage dynamique (c'est-à-dire où le lit de la rivière est dessiné par ses dynamiques naturelles comme l’érosion ou le déplacement des sédiments). Du fait de la densité du tissu bâti, la création de digues ou de flood walls ne semblait pas non plus pertinente tant du point de vue technique que paysager.

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Nous nous sommes donc appuyés sur deux autres processus : la réactivation des murs de quais (les lignes verticales des murs entourant le canal perdent de leur caractère rigide  et un nouvel espace de transition à l’interface entre l’eau et le quai apparait), ainsi que la réactivation des plaines inondables (passant d’un espace monofonctionnel de prévention contre la crue à des paysages submersibles aux usages récréatifs multiples et d’habitat naturel pour de nombreuses espèces vivantes).

 

Pour la création de nos projets, nous utilisons majoritairement des passerelles submersibles, des niveaux intermédiaires, des terrassements et de larges marches sur les berges pour créer une transition graduelle jusqu’à l’eau. Les marches sont structurées de manière à créer un paysage en mouvement, reflétant la dynamique de l'eau. Les dernière marches sont souvent situées sous la surface de l'eau ce qui permet un accès facile à l’eau pour la contemplation, la baignade, la pèche…